Antiquité

L'utilisation de la peinture à la cire remonte, pour ce que nous en savons, aux portraits du Fayoum, datés du ier au ve siècle en Égypte). Ces œuvres et des peintures, intactes, sur des sarcophage prouvent, par leur persistance, la résistance de ce type de travail au temps.

Dans le livre XXXV - consacré à la peinture - de son Histoire naturellePline en parle sous les noms de cire (cera) ou d'encaustique (encaustica) : au chapitre XLIX1, il se dit incapable d'attribuer l'origine de la technique à quiconque, mais la certifie plus ancienne que Lysippe ou qu'Apelle. Au chapitre XLI2, il explique que l'on employa d'abord la cire sur ivoire repoussée au pointeau, puis que l'on découvrit le moyen de l'utiliser avec un pinceau, après l'avoir liquéfiée en la chauffant ; ce procédé permettant, toujours selon Pline, de peindre les navires de manière à ce que la couleur résiste au soleil, au sel et au vent. Dans le livre XXXIII3, il explique que pour protéger de la décoloration par la lumière une peinture au cinabre, on l'enduit au pinceau d'une couche de cire fondue préalablement mélangée à de l'huile, que l'on réchauffe ensuite jusqu'à la faire suer, et qu'on lisse enfin à la bougie et au chiffon.

Dans un des chapitres du livre XXI4, il détaille la fabrication de la cire considérée comme la meilleure de toutes, la cire de Carthage (cera punica), utilisée tant par les artistes que les apothicaires : la cire d'abeille - jaune - est mise à bouillir avec de l'eau puisée en haute mer et additionnée de salpêtre, à la suite de quoi l'on refroidit le tout et l'on récupère en surface la partie la plus blanche. Cette «fleur» de cire est de nouveau mise à bouillir dans de l'eau de mer, le même procédé s'apparentant à une saponification est répété trois fois ou plus, jusqu'à ce que la cire soit on ne peut plus blanche. On y incorpore ensuite divers pigments pour la colorer, cendre de papyrus (charta) pour le noirorcanète des teinturiers (anchusa) pour le rouge...

 



Créer un site
Créer un site